Baud, octobre 2025 — Pendant une semaine, les élèves de quatrième Azur et Indigo du collège ont échangé leurs manuels contre des carnets de poésie, des mouvements dansés et des défis créatifs, guidés par Lukaz Nedeleg, conteur, slameur, comédien et danseur. Au cœur de cette résidence artistique : l’exploration de l’écriture poétique, l’initiation à la danse contemporaine et le décryptage de l’actualité, à travers des ateliers originaux comme le « BeReal littéraire ».

L’art, un langage pour apprendre autrement

Cette immersion artistique a offert aux élèves de nouvelles façons de s’exprimer. Les ateliers de « défilés » — des mouvements chorégraphiés dans l’espace — ont particulièrement marqué les esprits, permettant à chacun de dépasser le regard des autres et d’affirmer sa singularité.

Du côté de l’écriture, les « BeReal littéraires », ces poèmes courts et percutants, ont démystifié l’acte d’écrire. « J’ai découvert que tout le monde peut écrire un poème, sur n’importe quel thème », confie un élève, illustrant comment l’art rend l’expression accessible à tous.

Des défis qui font grandir

Si l’inspiration et la créativité ont été au rendez-vous, certains obstacles ont émergé : le manque d’idées, la peur de parler en public (« partager mon poème devant la classe ») ou encore la difficulté à s’approprier l’actualité. « Avoir confiance en moi pour me mettre en avant » reste un défi pour plusieurs, tout comme trouver le rythme d’un poème ou distinguer une information d’une rumeur.

Pourtant, ces défis n’ont pas altéré l’enthousiasme. Bien au contraire : ils ont permis aux élèves d’apprendre à se faire confiance, à assumer leurs créations et à développer un esprit critique — des compétences essentielles, bien au-delà du cadre artistique.

Une expérience qui dépasse l’artistique

Cette résidence a été bien plus qu’un simple projet pédagogique : une aventure humaine. « J’ai compris que je peux écrire ce que je veux, sans crainte d’être jugé », partage un collégien. Un autre résume avec humour : « Grâce à toi, on a zappé quelques cours… mais on a appris des trucs bien plus utiles ! »

Et l’aventure ne s’arrête pas là : le 17 décembre, les élèves assisteront au spectacle « Le Doute », interprété par Lukaz Nedeleg. Ensuite, ceux de la section « Klas’Dañs » auront pour mission de métamorphoser leurs textes en chorégraphies, prolongeant ainsi cette dynamique créative.

En un mot : une semaine où l’art a brisé les codes, prouvant que la danse, la poésie et l’actualité peuvent réinventer l’école, libérer la parole et révéler les talents.